L’élection de Sidi Ould Tah est aussi la marque de la vitalité de la diplomatie de son pays, la Mauritanie.
L’histoire retiendra ce jour où la Mauritanie, pays de carrefour entre Afrique noire et Maghreb, a hissé l’un de ses fils au sommet d’une des institutions les plus stratégiques du continent. À l’issue d’un processus électoral feutré mais disputé, Sidi Ould Tah a été élu président de la Banque africaine de développement. L’événement dépasse de loin le simple fait d’armes diplomatique. Il scelle une nouvelle séquence politique pour la BAD et, peut-être, pour l’Afrique elle-même.
Téléchargez l’application pour ne rien rater de l’actualité
Le scrutin s’est déroulé en plusieurs actes, chacun révélant les équilibres mouvants d’un continent en quête de leviers souverains. Le premier tour a permis de filtrer les intentions, dessinant un trio de tête où se côtoyaient ambition technocratique, ancrage régional et diplomatie de terrain. Sidi Ould Tah s’y est affirmé avec sérénité, porté par un socle solide de voix régionales. Au deuxième tour, il a su élargir ses appuis sans renier ses fondamentaux. Son message de stabilité, d’intégrité et de compétence a fait mouche dans une assemblée fatiguée des promesses sans lendemain.
📣 Ne manquez plus rien de l’actualité africaine en direct sur notre chaîne WHATSAPP
Mais qui est donc cet homme que la majorité des pays africains ont choisi pour incarner leur voix financière dans le tumulte du monde ? Formé entre l’Amérique et le monde arabe, à la croisée de l’économie et de la diplomatie, Sidi Ould Tah s’est forgé une réputation de bâtisseur patient. À la tête de la BADEA, il a réconcilié ambition et rigueur, proximité et vision stratégique. Ce sont ces qualités qu’il amène avec lui à la BAD, à un moment où l’institution doit se réinventer.
Car les défis sont immenses. L’Afrique attend de la Banque non seulement qu’elle mobilise des ressources, mais qu’elle les dirige avec intelligence, audace et équité. Il faudra concilier les exigences du climat, les urgences sociales, et les impératifs de souveraineté économique. Il faudra aussi apaiser les tensions internes, redonner confiance aux membres non régionaux sans perdre l’âme panafricaine de l’institution.
Lire : Banque africaine de développement : Sidi Ould Tah, nouveau président
Sidi Ould Tah hérite d’un outil puissant, mais scruté, contesté parfois, et face à un monde où les équilibres bougent vite. Sa mission est claire : être un trait d’union entre le continent et ses aspirations les plus profondes. Le désert, dit-on, forge les caractères. Le voici donc à la tête d’une traversée où, plus que le cap, c’est la manière de marcher ensemble qui fera la différence.
S.P.E
En pleine expansion sur le continent, le géant américain de l’aéronautique boeing poursuit son implantation stratégique en afrique. après johannesburg, c’est à addis-abeba, en éthiopie, que l’entreprise a choisi d’installer son nouveau centre administratif. une décision motivée par la volonté de se rapprocher de ses partenaires africains et de consolider son rôle dans le développement...
Cette entente marque une étape importante dans le partenariat stratégique entre les deux parties, visant à assurer la durabilité de l’industrie du diamant tout en renforçant l’impact économique positif pour le botswana. le 3 février 2025, le gouvernement de la république du botswana (grb) et le groupe de beers ont annoncé la conclusion des négociations...
L’objectif est de faire du tourisme un secteur inclusif, résilient et transformateur, qui favorise l’intégration régionale et le développement économique durable en afrique de l’ouest. la gambie est choisie pour accueillir un atelier régional important de la cedeao, mettant en lumière son engagement à promouvoir la coopération régionale dans le secteur du tourisme. l’objectif de...
Une réunion récente à douala a abordé la question des cas d’utilisation et des meilleures pratiques en matière de systèmes de paiement instantanés et inclusifs. l’inclusion financière reste un sujet préoccupant au sein de la communauté économique et monétaire de l’afrique centrale (cemac). selon la banque africaine de développement, moins de 25% des africains...