Selon le ministre de la Santé, cette initiative a pour but de permettre aux jeunes filles d’accéder aux services de santé reproductive, y compris à la contraception, afin de limiter les grossesses non désirées.
Au Rwanda, Sabin Nsanzimana, le ministre de la Santé, a présenté un projet de loi qui veut autoriser aux jeunes filles d’accéder aux services de santé reproductive, y compris à la contraception, dès l’âge de 15 ans, afin de limiter les grossesses non désirées dans le pays. Intitulé « Loi réglementant les services de santé », le projet de loi a été déposé au Parlement mardi 5 novembre 20254 et va être débattu et voté dans les jours à venir. Cette proposition fait face à des oppositions au sein de ce pays à forte influence conservatrice.
Sensibilisation
Selon le ministre de la Santé, l’incapacité d’offrir aux adolescentes un accès aux services de santé sexuelle et reproductive, y compris à la contraception, contribue à des taux élevés de grossesses non désirées. Il a également souligné que la loi actuelle prive les jeunes filles de la possibilité de prendre des décisions concernant leur propre santé reproductive, l’âge de la majorité sexuelle étant fixé à 18 ans au Rwanda.
Des oppositions internes et des arguments en faveur du projet
Les défenseurs du projet de loi, quant à eux, affirment que la législation actuelle discrimine les adolescentes en leur refusant un accès égal aux soins de santé reproductive. Aflodis Kagaba, directeur exécutif de l’ONG « Initiative pour le développement de la santé », qui a contribué à la rédaction du texte, a insisté sur le fait que de nombreuses études montrent que les jeunes sont sexuellement actifs, et qu’il est donc impératif de leur fournir des outils de prévention.
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Cependant, il a noté que l’an passé, une initiative similaire avait été rejetée par le Parlement, et que certains acteurs restent encore réticents à l’idée de permettre aux adolescentes d’accéder à ces services.
Des préoccupations sur la protection des adolescentes
L’un des arguments les plus souvent avancés contre le projet de loi vient de la députée Christine Mukabinani, du parti PS Imberakuri, qui a exprimé son inquiétude quant à la protection des jeunes filles. « À 15 ans, on est encore un enfant », a-t-elle déclaré, ajoutant que la loi pourrait exposer les adolescentes à des risques d’exploitation et d’abus sexuels de la part des adultes, sans conséquences légales. Ces craintes mettent en lumière les tensions existant entre la volonté de mieux protéger les jeunes filles et la crainte des abus potentiels dans un contexte sociétal conservateur.
Lire : Afrique subsaharienne : plus de 79 millions de femmes et filles victimes de violences sexuelles
Le Rwanda connaît une augmentation des grossesses précoces ces dernières années. Entre janvier et juin 2024, plus de 10 000 grossesses précoces ont été enregistrées, selon les chiffres du ministère de la Santé. Ces données mettent en évidence la nécessité urgente de revoir l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les jeunes filles, d’autant plus que l’avortement reste très limité dans le pays, n’étant autorisé que dans des cas spécifiques comme le viol, l’inceste ou le mariage forcé.
Notre Afrik avec AFP
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