Le Nigérian Aliko Dangote, l’Égyptienne Yousriya Loza-Sawiris et le couple zimbabwéen Strive et Tsitsi Masiyiwa sont les personnalités africaines figurant dans le classement du magazine « TIME 100 Philanthropy 2025 ».
Dans son classement « TIME 100 Philanthropy 2025 », le magazine met en lumière des philanthropes issus de 28 pays qui, malgré la baisse des financements publics à l’international, redéploient des ressources considérables vers les communautés les plus vulnérables. Parmi ces figures mondiales de la philanthropie, le Nigérian Aliko Dangote se distingue en tant que seul Africain classé dans la catégorie des « titans ».
À la tête du conglomérat Dangote Group, le milliardaire dont la fortune est estimée à 23,9 milliards de dollars a fondé en 2014 la Aliko Dangote Foundation, qu’il a dotée de 1,25 milliard de dollars. Chaque année, la fondation engage 35 millions de dollars dans des projets à fort impact à travers l’Afrique. Parmi ses initiatives phares, on retrouve un programme de 100 millions de dollars dédié à la lutte contre la malnutrition infantile, ainsi que des investissements dans l’éducation, la vaccination et la formation professionnelle.
Les trois autres parmi les pionniers
La catégorie des « pionniers » accueille trois autres figures africaines. Il s’agit de l’Égyptienne Yousriya Loza-Sawiris et du couple zimbabwéen Strive et Tsitsi Masiyiwa. Yousriya Loza-Sawiris, matriarche de la famille Sawiris, figure emblématique de la philanthropie égyptienne, consacre depuis plus de quatre décennies son énergie à sortir les populations marginalisées de la pauvreté. Engagée dès les années 1980, elle fonde officiellement la Sawiris Foundation for Social Development en 2001, avec pour mission de structurer les initiatives de sa famille en faveur des plus vulnérables.
Aujourd’hui, la fondation a mobilisé plus de 65 millions de dollars pour soutenir plus de 150 projets, touchant plus d’un million de personnes. Ses domaines d’intervention incluent l’autonomisation économique et sociale, l’éducation, ainsi que le soutien aux arts et à la culture. En inculquant très tôt à ses enfants (aujourd’hui figures de l’économie et du tourisme en Égypte) l’importance de redonner à la société, elle a instauré une culture familiale durable de la générosité.
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L’éducation comme levier de transformation
Entrepreneurs et philanthropes engagés, les Masiyiwa ont mis leur fortune, estimée à 1,2 milliard de dollars, au service de l’autonomisation des communautés africaines. Dès 1996, ils fondent la HigherLife Foundation pour soutenir l’éducation des orphelins au Zimbabwe. Depuis, la fondation et Delta Philanthropies, créée en 2017, ont élargi leur action à la santé, aux interventions d’urgence et à la promotion de l’entrepreneuriat rural.
Leur impact est considérable. À leur actif, plus de 250 000 bénéficiaires grâce aux bourses et formations en leadership, 100 millions de dollars investis dans la création d’emplois, et 60 millions dédiés aux soins de santé et aux situations de crise. En mai 2025, Tsitsi Masiyiwa a annoncé la participation de leur fondation au Beginnings Fund, un fonds de 500 millions de dollars destiné à améliorer la santé maternelle et néonatale sur tout le continent africain.
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Dans un contexte de recul des aides publiques au développement, ces philanthropes africains démontrent le palmarès des donateurs, des dirigeants de fondations et d’organisations à but non lucratif dont les actions font la différence là où les gouvernements, notamment dans les pays développés, réduisent drastiquement les budgets.
