Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a annoncé ce jeudi que le plus grand barrage hydroélectrique d’Afrique, d’un montant de 4 milliards de dollars, va être inauguré « dans les six prochains mois ».
Lancé en 2011 pour un montant de 4 milliards de dollars, le Gerd, encore appelé le barrage de la renaissance, fait 1,8 kilomètre de large et 145 mètres de haut. Situé sur le Nil bleu, aux confins de l’Ethiopie et du Soudan, le Gerd doit permettre à terme de produire 5.000 mégawatts (MW), soit le double de la production actuelle de l’Ethiopie. « Au cours des six prochains mois, nous couperons le ruban » pour inaugurer le mégabarrage, a déclaré Abiy, lors d’une session devant le Parlement, évoquant un « événement historique ». Le Premier ministre n’a toutefois pas précisé si la production atteindra 100% de sa capacité. Cependant, plusieurs turbines sur les 13 prévues, sont déjà en activité depuis 2022.
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Situés en aval, le Soudan et l’Egypte ont à de nombreuses reprises dénoncé ce projet « unilatéral » d’Addis Abeba qui menace leur approvisionnement en eau. Le Caire et Khartoum ont demandé à l’Ethiopie de cesser ses opérations de remplissage, en attendant que soit conclu un accord tripartite sur le sujet et sur les modalités de fonctionnement du barrage. L’Egypte, qui dépend du Nil pour 97% de ses besoins en eau, invoque un droit historique sur le fleuve et d’affirmer que le Gerd représente une menace « existentielle ».
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Le Premier ministre éthiopien a assuré avoir échangé avec des officiels égyptiens, notamment un ancien ministre des Affaires étrangères et le chef des services de renseignements, qui ont évoqué leurs « préoccupations » sur des sécheresses causées par le barrage. « Je les ai assurés que cela n’arriverait pas », a poursuivi Abiy, affirmant qu’il est possible « d’apaiser toute inquiétude par le dialogue et la coopération ».
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