Le président du Ghana, John Mahama, a annoncé ce mardi 22 avril une démarche diplomatique visant à ramener le Mali, le Burkina Faso et le Niger au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Ces trois pays, aujourd’hui dirigés par des régimes militaires issus de coups d’État, avaient officiellement quitté l’organisation régionale plus tôt cette année, suscitant des tensions au sein de l’espace ouest-africain.
Le président de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), Omar Touray (d) et le président du Ghana, John Dramani Mahama (g), assistent aux célébrations du 50e anniversaire de la Cedeao à Accra, le 22 avril 2025 au Ghana – AFP /Nipah Dennis
Pour tenter de renouer les liens, le Ghana a désigné un envoyé spécial chargé d’ouvrir des discussions de haut niveau avec les autorités en place à Bamako, Ouagadougou et Niamey. Le président Mahama a déploré un retrait qu’il juge « regrettable », tout en soulignant la nécessité d’une réponse fondée sur le dialogue, la compréhension et l’engagement mutuel plutôt que sur l’exclusion ou la confrontation.
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Une fracture politique et stratégique au sein de l’espace ouest-africain
La rupture entre ces trois États sahéliens et la Cedeao ne date pas d’hier. Le Mali, le Burkina Faso et le Niger, après avoir connu des putschs successifs entre 2020 et 2023, ont progressivement pris leurs distances avec la politique régionale de la Cedeao, qu’ils considèrent trop proche de la France. En janvier 2025, ils ont annoncé leur retrait collectif, préférant se regrouper au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES), une organisation fondée sur la coopération sécuritaire, et désormais élargie à des ambitions économiques et politiques.
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Malgré l’invitation officielle lancée par la Cedeao à l’occasion de son 50e anniversaire au Centre de conférence international d’Accra, les chefs militaires des trois pays n’ont pas fait le déplacement. Des représentants non identifiés étaient toutefois présents. Ce choix d’absence symbolique reflète la fracture diplomatique persistante entre l’alliance sahélienne et les institutions régionales.
Un enjeu sécuritaire régional majeur
Au-delà des enjeux politiques, la situation soulève aussi de graves préoccupations sécuritaires. Le Sahel est en proie depuis plus d’une décennie à une vague de violences terroristes orchestrées par des groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Malgré l’intervention de la France dans le passé, et l’aide militaire étrangère, les attaques jihadistes se sont multipliées, affaiblissant les États et provoquant des déplacements massifs de population.
Lire : Sécurité : la Cedeao se penche sur la menace croissante du terrorisme
Les trois pays de l’AES s’étendent sur plus de 2,8 millions de kilomètres carrés, soit environ quatre fois la superficie de la France. Leur exclusion durable de la Cedeao pourrait aggraver les tensions dans la région et fragiliser davantage la lutte collective contre l’insécurité.
Notre Afrik avec Afp
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