Caucus africain : les coulisses écrivent un nouveau chapitre économique

Entre panels économiques, signatures d’accords et initiatives concrètes, la Centrafrique a dévoilé une vision résolument tournée vers l’action et la transformation.

Tandis que les projecteurs étaient braqués sur les grandes allocutions et les réformes de Bretton Woods, Bangui vivait, en marge des discours officiels, une effervescence tout aussi stratégique. Le 30 juillet 2025, l’hôtel Deux Saisons n’a pas seulement accueilli des gouverneurs et des experts venus du continent entier : il a servi de couveuse à des idées concrètes, des engagements fermes et des promesses de transformation.

Un laboratoire pour penser la diversification économique

Sous l’impulsion du ministre centrafricain des Finances, Hervé Ndoba, le Caucus s’est mué en laboratoire de réflexion sur la diversification de l’économie. Deux panels de haut niveau ont permis de poser les bases d’un développement ancré dans le réel : d’un côté, la valorisation des zones économiques spéciales et la structuration des industries capables de faire décoller le secteur privé ; de l’autre, la reconnaissance – enfin – du rôle vital des PME et de l’économie informelle dans la résilience nationale.

Mais au-delà des mots, des actes. Quatre conventions d’investissement ont été signées. Certaines attendues, d’autres plus audacieuses. L’une d’elles a retenu les regards : un projet pilote de 300 logements sociaux. Une première en Centrafrique. Comme si l’économie s’humanisait enfin, en s’attaquant à la réalité brute de la demande de logements abordables.

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Une étude stratégique pour transformer les ambitions

Autre moment fort : la restitution d’une étude stratégique confiée depuis un an à la société Tennis, menée tambour battant par sa directrice générale, Mme Abandy. En livrant les résultats à l’État, elle a ouvert la voie à une levée de fonds auprès de la Banque africaine d’investissement, pour faire passer ces ambitions du papier au terrain.

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Au fond, cette journée résume ce que pourrait devenir le Caucus africain dans sa nouvelle ère : non plus seulement un forum d’influence, mais une fabrique de solutions, un pont entre la vision et l’action. Et dans cette dynamique, la Centrafrique, trop souvent réduite à ses fragilités, affirme une autre vérité : celle d’un pays en chantier, lucide mais volontaire, qui croit encore au pouvoir des idées et des partenariats pour écrire son avenir.

Simon Pierre Etoundi