Burkina Faso : le capitaine Traoré accuse la Côte d’Ivoire et le Bénin de déstabilisation

POLITIQUE
Publié le 12 juillet 2024
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Le chef de la Junte promet d’apporter des preuves afin de prouver ses déclarations. La présence des bases françaises dans ces pays reste le point de discorde.

Le capitaine Traoré accuse ses voisins ivoiriens et béninois de chercher à déstabiliser le Burkina Faso. Dans un discours adressé aux forces vives de la nation, le dirigeant de la junte a dénoncé l’installation des bases françaises qu’il qualifie de « centres d’opérations terroristes ». Le chef du régime militaire burkinabé, Ibrahim Traoré, a lancé ces accusations ce jeudi 11 juillet. Cette dénonciation vise spécifiquement la Côte d’Ivoire et le Bénin.

Le chef de la junte au Burkina Faso qui s’est détourné de la France pour faire de la souveraineté nationale un pilier de sa gouvernance, reproche à la Côte d’Ivoire de rester alliée de Paris. Il a également critiqué le Bénin, affirmant que le pays héberge « deux bases françaises » dans sa région nord, qu’il soupçonne de mener des attaques régulières contre le Burkina Faso. Ces allégations, rejetées par Paris et Cotonou, avaient déjà été avancées plus tôt cette année par le premier ministre nigérien, Ali Mahamane Lamine Zeine.

La Côte d’Ivoire dans le viseur

Sur le plan diplomatique, il dénonce les « impérialistes » qu’il accuse de vouloir piller et déstabiliser le Burkina Faso, ainsi que certains voisins ouest-africains. « Nous n’avons rien contre le peuple ivoirien, mais nous avons un problème avec les dirigeants de la Côte d’Ivoire », déclare-t-il. Affirmant qu’Abidjan abrite un « centre d’opérations pour déstabiliser » le Burkina Faso. Il promet de fournir des preuves concrètes.

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Dans son discours adressé au Palais des sports de Ouagadougou, le capitaine Traoré a également abordé d’autres sujets, notamment le secteur minier. « Nous allons récupérer nos permis d’exploitation et exploiter nous-mêmes nos minerais, en particulier l’or », affirme-t-il. Il s’est aussi fait menaçant envers ceux qu’il considère comme des traitres. « Vous pouvez ne pas m’aimer, mais vous devez aimer votre pays. Nous n’allons pas permettre à des Burkinabés de communiquer contre le Burkina Faso » a-t-il fait savoir.

Le chef de la junte au pouvoir depuis le coup d’État de septembre 2022, exposait les grandes orientations pour les cinq prochaines années lors de son discours de plus d’une heure et demie.

Le Burkina Faso forme avec le Niger et le Mali, également dirigés par des régimes militaires et confrontés à des groupes djihadistes, une confédération appelée Alliance des États du Sahel (AES). Ces pays ont quitté la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) en janvier.

Notre Afrik avec AFP

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