D’après l’Union internationale des télécommunications, le continent est encore loin de la moyenne mondiale de 95 abonnements pour 100 personnes.
En 2024, seulement 38 % des Africains utilisaient Internet, représentant ainsi la proportion la plus faible parmi toutes les régions couvertes par l’Union internationale des télécommunications (UIT). Ce chiffre est bien inférieur à la moyenne mondiale, qui s’élève à 68 %. L’accès au web sur le continent repose principalement sur le haut débit mobile.
Malgré une nette amélioration, avec une progression de 20 à 52 abonnements pour 100 habitants entre 2015 et 2023 (+160 %), l’Afrique reste loin de la moyenne mondiale de 95 abonnements pour 100 personnes. Certains pays comme Maurice, l’Afrique du Sud ou l’Eswatini dépassent les 100 abonnements pour 100 habitants, alors que d’autres, à l’image du Tchad ou de la République centrafricaine, restent très en retard.
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La rareté du haut débit fixe
L’Internet fixe reste marginal sur le continent. En 2024, moins de 1 % de la population y avait accès, contre une moyenne mondiale de 18 %. Seules les Seychelles et Maurice tirent leur épingle du jeu, avec respectivement 27 et 31 abonnements pour 100 habitants. Partout ailleurs, ce taux ne dépasse guère les 4 %. Cette situation s’explique en grande partie par l’insuffisance d’infrastructures : à peine 30 % de la population vit à moins de 10 kilomètres d’un point de connexion à la fibre optique.
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Selon l’IUT, l’un des principaux freins à la connectivité est le prix. En 2024, un forfait mobile de 2 Go représentait en moyenne 4,2 % du revenu national brut (RNB) par habitant, dépassant largement l’objectif de 2 % fixé par la Commission sur le haut débit des Nations unies. Même si ce chiffre marque un progrès par rapport aux 7 % observés en 2018, il reste élevé. Dans 17 pays, ce coût franchit encore la barre des 5 %. L’accès fixe est encore moins abordable : pour 5 Go, il faut en moyenne débourser l’équivalent de 15 % du RNB par habitant, un tarif inabordable pour la majorité des foyers. Seules les Seychelles, Maurice et Eswatini ont atteint les critères de l’ONU en matière d’accessibilité.
Des écarts entre zones urbaines et rurales
Bien que 86 % des Africains aient accès au moins à la 3G, la fracture entre les villes et les campagnes reste flagrante. En 2024, 73 % des citadins bénéficiaient d’une couverture 4G (contre 95 % dans le monde), mais ce taux chute à 49 % en milieu rural. Un quart des habitants des zones rurales ne disposent d’aucun accès au haut débit mobile. Globalement, la 4G couvre 71 % de la population du continent (contre 92 % à l’échelle mondiale), et la 5G reste marginale avec une couverture de seulement 11 % des Africains, loin derrière la moyenne mondiale de 51 %.
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La faible connectivité se reflète dans l’usage des données. En 2019, un utilisateur africain de l’Internet mobile consommait environ 0,9 Go par mois. En 2024, cette consommation a grimpé à 3 Go, mais reste largement inférieure aux volumes observés ailleurs dans le monde, où la consommation varie entre 6 et 14 Go mensuels. Par ailleurs, en ce qui concerne le haut débit fixe, la consommation moyenne mensuelle est passée de 77 Go en 2019 à 159 Go en 2024. Toutefois, ce chiffre demeure bien en dessous de la moyenne mondiale de 311 Go.
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