L’ex-président a pris cette décision pour protester contre les « actes de tortures » dont sont victimes les membres de sa famille et lui.
L’ancien président gabonais Ali Bongo Ondimba accompagné de Jalil et Bilal ses deux plus jeune fils ont entamé depuis ce mardi 14 mai une grève de la faim. Ils protestent contre ce qu’ils décrivent comme une « séquestration » et des « actes de torture » perpétrés contre plusieurs membres de leur famille. L’annonce a été faite par leurs avocats dans un communiqué. Ceux-ci ont également déclaré avoir déposé une plainte devant le Tribunal judiciaire de Paris. C’est après neuf mois de privation de liberté, d’arrestations et de tortures subies que les membres de la famille Bongo ont décidé d’entamer ce jeûne de protestation. « Face à ces traitements […] l’ancien président Ali Bongo Ondimba et ses fils entrent en grève de la faim », déclarent les avocats.
Selon le conseil, Noureddin Bongo a été « torturé à plusieurs reprises ». Battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté et électrocuté au taser. La femme de l’ex-président, Sylvia Bongo a également été victime de violences physiques. Dans le contexte de spoliation des biens de la famille, elle a été contrainte d’assister aux tortures. Les fils Ali, Jalil et Bilal quant à eux sont assignés à résidence. Ils sont privés de moyens de communication et sont également soumis à des actes de torture. Les hommes de lois ont également demandé à un groupe de travail de l’ONU de reconnaître la « détention arbitraire » de la famille Bongo après le coup d’État de l’armée du 30 août 2023. « La famille Bongo n’est pas au-dessus des lois, mais elle a le droit au respect de sa dignité, elle a le droit au respect de ses droits, le droit de pouvoir se défendre, le droit de pouvoir répondre de ce dont on l’accuse », affirme Maître François Zimeray.
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Le 1er septembre 2023, Sylvia Bongo, l’épouse de l’ex-chef d’Etat a déposé une plainte dans laquelle elle dénonçait la détention arbitraire des membres de sa famille. Seulement cette doléance a été classée le mois qui suivait. La nouvelle plainte déposée par François Zimeray et Catalina de la Sota, les avocats de la famille met en avant des accusations « d’arrestation illégale, de séquestration aggravée par des actes de torture et d’actes de barbarie » contre Ali Bongo Ondimba. « Nous avons déposé plainte devant le tribunal de Paris, parce que ce dont ont été victimes les membres de la famille Bongo sont des crimes. Ce sont des crimes graves et dont les auteurs devront rendre justice », déclare l’avocat. « Donc il y aura une enquête, il y aura une convocation, et s’ils ne se présentent pas, des mandats d’arrêts internationaux. Et nous avons les noms de ceux qui ont participé ou commandité ces actes de séquestration », va-t-il rajouter.
Cette démarche vise à obtenir la désignation d’un juge d’instruction en France pour enquêter sur les allégations de la famille Bongo. Le dépôt de cette réclamation intervient alors que le général Brice Oligui Nguema, à la tête du Gabon depuis le coup d’État d’août 2023, prévoit de se rendre à Paris dans les jours à venir.
Sonia Feugap avec AFP
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