Les fortes pluies freinent l’activité de ce produit faisant passer sa contribution dans le PIB de 2,15% des exportations en 2015 à 0,7% en 2020.
L’époque, dans les années 1960, où le coton, seul produit agricole que le Tchad exportait, représentait plus de 60% de recettes du pays est bien lointaine. A Kagtaou dans le sud du Tchad par exemple, tout le monde ou presque vit du coton. Mais de plus en plus de personnes se découragent car cette culture, touchée de plein fouet par les effets du changement climatique, ne paie plus de mine. A l’entrée de ce village situé à une soixantaine de kilomètres de Moundou, la capitale du Sud fertile, une gigantesque benne débordant de coton n’a toujours pas été achetée par la société semi-privée CotonTchad et les pluies, imprévisibles, font craindre aux cotonculteurs de perdre leur récolte avant leur achat. « Le coton, ça nous plaît mais c’est trop difficile, (…) nous n’avons pas un climat stable. C’est un handicap. Cela joue sur le tonnage », explique cet agriculteur de 24 ans, dont les bénéfices ont été divisés par trois depuis la récolte précédente.
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Selon les cultivateurs, des mauvaises conditions climatiques freinent les activités champêtres et entraînent le retard des récoltes par rapport à la période de vente. Déclador Rimleldeoudje et plusieurs cultivateurs qui possèdent encore de l’or blanc (coton) en champ, espèrent que les milliers de tiges plantées se métamorphoseront en centaines de kilos de coton avant l’arrivée des pluies. D’après Laohote Baohoutou, climatologue à l’Université de N’Djamena, « Les manifestations du changement climatique, qui entraînent des irrégularités pluviométriques tantôt marquées par des périodes de sécheresse ou d’inondations sporadiques, causent notamment des baisses énormes de la production », explique-t-il. Selon l’ONU, les inondations de 2022 ont ravagé plus de 350.000 hectares de cultures et fait périr 20.000 têtes de bétail, laissant la partie sud du pays la plus durement touchée.
Outre le changement climatique qui reste l’obstacle majeure de cette sous productivité, les cultivateurs accusent aussi les conflits ancestraux entre éleveurs et agriculteurs. Ils disent être abandonnés par le gouvernement de Mahamat Idriss Déby. C’est pourquoi certains voient dans l’élection présidentielle de lundi l’occasion inespérée de faire entendre leur voix. Ils espèrent que le Premier ministre Succès Masra en tant que sudiste comme eux, écoutera plus leurs doléances. « La devise qu’il a donnée au parti à savoir +justice, égalité et paix+, c’est ça que je recherche et c’est pour ça que je le soutiens », affirme Déclador esquissant un sourire.
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Les conflits ancestraux agropastoraux opposent les éleveurs nomades venant des zones arides sahéliennes du nord aux cultivateurs autochtones sédentaires du sud. Les premiers faisant passer ou paître leurs troupeaux dans les champs des seconds, ou bien leur contestant la propriété de certaines terres. Au moins 23 personnes ont été tuées fin mars en sept jours d’affrontements entre les deux parties. A en croire les riverains, aucune aide ne leur a été apportée. « Ça nous décourage. J’ai l’impression que le sud n’est pas compté sur la carte du Tchad », fait savoir un habitant.
Autrefois l’un des secteurs les plus florissants de l’agriculture tchadienne, le coton a vu sa part dans le PIB et les exportations se réduire comme peau de chagrin, de 2,15% des exportations en 2015 à 0,7% en 2020, selon la Banque mondiale. Depuis avril, le continent africain fait face à des phénomènes climatiques extrêmes avec des vagues de chaleurs dépassant 48°C observées à l’Ouest. Et à l’Est, des pluies diluviennes aux conséquences meurtrières notamment au Kenya et en Tanzanie.
Tatiana Kuessie avec l’AFP
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