La production mondiale de vin connaît une baisse marquée depuis le pic atteint en 2022.
L’année 2024 vient renforcer cette tendance, avec un niveau de production qui atteint à peine 225,8 millions d’hectolitres, soit une baisse de près de 5 % en un an. Il s’agit là du volume le plus bas enregistré depuis plus de six décennies, un record inquiétant pour toute la filière viticole mondiale.
Cette situation résulte principalement de conditions climatiques de plus en plus extrêmes. De l’Europe à l’Afrique du Sud, les vignobles ont été soumis à des gels précoces, des épisodes de sécheresse prolongée, mais aussi à des pluies excessives. Ces phénomènes ont fragilisé les rendements, souvent aggravés par des maladies fongiques comme le mildiou. En France, par exemple, la production a atteint son plus faible niveau depuis 1957, tandis que d’autres pays comme l’Italie ont su tirer leur épingle du jeu.
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Des dynamiques contrastées entre hémisphères
L’Italie est ainsi devenue le premier producteur mondial en 2024, dépassant la France grâce à une hausse significative de sa production. L’Espagne suit une trajectoire similaire avec une amélioration notable. À l’inverse, dans l’hémisphère sud, le recul général s’est poursuivi, bien que des exceptions comme l’Argentine se soient distinguées. Ce pays a enregistré une croissance impressionnante, lui permettant de passer devant le Chili et l’Australie. En Afrique du Sud, les conditions climatiques ont également pesé lourdement sur la production, qui est tombée à son niveau le plus bas depuis 2005.
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Mais au-delà de la production, c’est aussi la consommation mondiale qui inquiète. En 2024, la demande a reculé de 3,3 %, en partie à cause de la hausse des prix et de la baisse du pouvoir d’achat, impacté par l’inflation. Les principaux marchés ont vu leurs volumes consommés diminuer, accentuant la morosité dans un secteur déjà affaibli par les aléas climatiques.
