Cette annonce est inattendue, car des mouvements soutenant sa candidature avaient été formés.
Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, a déclaré le mercredi 11 septembre qu’il ne briguerait pas un second mandat après l’échéance de son actuel mandat en 2025. « Je ne serai pas candidat en 2025 ; mon épouse m’a conseillé de ne pas me présenter ; je respecte donc ses conseils », affirme-t-il aux journalistes après une réunion du conseil des ministres.

Cette déclaration surprend plus d’un, étant donné que des groupes en faveur de sa candidature avaient été constitués. Depuis son investiture en février 2020, après une élection contestée en décembre 2019, Umaro Sissoco Embalo a dirigé la Guinée-Bissau, un pays d’Afrique de l’Ouest connu pour son instabilité. Malgré l’approbation finale de la communauté internationale, son élection a été marquée par une contestation persistante, y compris par son principal rival, Domingos Simoes Pereira, qui continue de dénoncer des fraudes.
Opposition à ses adversaires
L’homme politique a également exprimé son opposition à la perspective de voir certains de ses adversaires lui succéder. « Ce ne sera ni Domingos Simoes Pereira, ni Nuno Gomes Nabiam, ni Braima Camara qui me remplaceront », a-t-il affirmé, ajoutant qu’il ne va pas être remplacé par « un bandit ».
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Depuis son indépendance du Portugal en 1974, la Guinée-Bissau a connu de nombreux coups d’État et tentatives de putsch. Bien que des efforts aient été faits pour restaurer l’ordre constitutionnel depuis 2014, l’instabilité persiste. La Guinée-Bissau reste l’un des pays les plus pauvres et corrompus, avec une forte activité de narcotrafic, exploitant sa position géographique pour le transit de cocaïne entre l’Amérique latine et l’Europe, souvent avec la complicité de certains éléments militaires et officiels.
Notre Afrik avec AFP
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