Génocide rwandais : le mea-culpa de la France

Le président français a réaffirmé la responsabilité de la France dans le génocide lors de la commémoration des 30 ans de ce triste évènement, le 7 avril.

Emmanuel Macron a déclaré que la France assumait pleinement sa responsabilité, comme il l’avait déjà exprimé par le passé. Il a rappelé sa visite à Kigali il y a trois ans, où il avait reconnu la responsabilité de son pays. « La France assume tout et exactement cela dans les termes que j’ai employés » le 27 mai 2021, a déclaré, dimanche 7 avril, Emmanuel Macron dans une vidéo diffusée à l’occasion du 30e anniversaire du génocide au Rwanda.

Depuis 1994, la France est accusée par le gouvernement de ne pas être intervenue dans les affrontements entre les Hutus et les Tutsis. La France entretenait des relations étroites avec les Hutus et aurait pu agir avec ses alliés occidentaux et africains pour arrêter le massacre. Ces accusations ont conduit à la rupture des accords diplomatiques entre la France et le Rwanda pendant de nombreuses années.

Entre 2006 et 2009, des efforts de rapprochement ont été entrepris. Une commission mise en place a conclu en 2021 à la responsabilité de la France dans le génocide. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a souligné que chacun devrait reconnaître ses responsabilités.

Lors du 30e anniversaire du génocide, le président Paul Kagamé a critiqué la communauté internationale pour son inaction. Il a allumé la flamme du souvenir au Memorial du Gisozi, marquant ainsi le début de la semaine commémorative.

Pendant cette semaine de commémoration, la musique est interdite dans les lieux publics et à la radio. Les événements sportifs et les films ne sont diffusés à la télévision que s’ils sont liés aux commémorations. Le Rwanda poursuit son travail de réconciliation, notamment par le biais des tribunaux communautaires créés en 2002.

 

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