Serge Mathias Tomondji : « Dans les coulisses d’un rêve devenu référence »

L’ancien directeur de publication de Notre Afrik partage son émotion à la parution du 100e numéro du magazine panafricain.

« Et Notre Afrik livre son centième numéro ! Mon émotion est grande en ce moment où ce titre de la presse panafricaine opère cette sortie symbolique. Tellement d’efforts, de sacrifices, de nuits blanches ont amené à ce résultat. Et j’en suis d’autant plus fier que j’ai été, à la fois, dans la cuisine de cet enchantement et dans la salle d’accouchement de ce bébé. On était en 2010. Thierry Hot, qui avait déjà lancé depuis 2005 à Ouagadougou le magazine Fasozine, qui faisait la part belle aux diasporas burkinabè dans le monde, m’informe de son intention de créer un titre panafricain sur lequel il a sollicité mon engagement « à 200 % » ! En deux temps, trois mouvements, l’orientation et le contenu du tout premier numéro sont validés, et la routine de fabrication se met en place. Les numéros s’enchaînent mois après mois, et j’espère avoir modestement répondu au défi professionnel qui m’a été confié.

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Cette année-là en effet, l’Afrique noire francophone célébrait le cinquantième anniversaire de son accession à l’indépendance. Et l’aspiration pour un nouveau regard sur les problèmes africains était forte. Notre Afrik a ainsi eu le mérite de porter cette voix nouvelle et de proposer une grille de lecture plus pertinente sur les questionnements d’un continent en pleines mutations. De Rabat à Ouagadougou, en passant par Brazzaville, Yaoundé, Abidjan, Cotonou, Kinshasa et Bruxelles… Notre Afrik a apporté sa tonalité, évoquant, numéro après numéro, les trains qui arrivent à l’heure, sans jamais occulter ceux qui arrivent en retard. Je suis fier et heureux d’avoir participé à un haut niveau, pendant cinq années, à cette belle aventure. Et je suis davantage comblé aujourd’hui de savoir que les fidèles lecteurs de Notre Afrik feuillent le centième numéro de ce magazine qui n’a eu de cesse de mettre l’Afrique au cœur de l’info mondiale. Merci Thierry Hot. Merci à tous ceux et celles qui ont rendu le rêve possible et poursuivi cette formidable œuvre de pédagogie informationnelle, dans un monde qui bouge, bouge, bouge… »