Numérique : 35 % des utilisateurs africains d’appareils intelligents subissent des arnaques en ligne

Le « phishing » par e-mail et le « vishing (phishing vocal) » demeurent les principales méthodes utilisées par les cybercriminels.

Un rapport publié par KnowBe4 le mardi 18 février 2025 révèle que 35 % des utilisateurs africains de smartphones, tablettes et ordinateurs portables ont déjà perdu de l’argent à cause d’escroqueries en ligne. Ce rapport, intitulé « KnowBe4 African Cybersecurity & Awareness Report 2025 », se base sur une enquête menée en septembre 2024 auprès de 800 utilisateurs d’appareils connectés âgés de 30 à 60 ans dans sept pays africains dont le Maroc, l’Afrique du Sud, le Nigeria, le Ghana, l’Égypte, le Kenya et le Botswana.

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Malgré ces chiffres alarmants, une majorité des participants (83 %) affirment être capables de reconnaître un incident de sécurité. Cependant, cette confiance semble mal placée, car 53 % ne savent pas ce qu’est un « ransomware », 37 % sont tombés dans le piège des fausses informations et 32 % ont cliqué sur des e-mails de phishing. De plus, 23 % ont été victimes d’escroqueries par téléphone.

Le danger de la surconfiance en cybersécurité

Cette déconnexion entre la confiance des utilisateurs et leur véritable compréhension des menaces révèle un problème majeur qui est l’effet « Dunning-Kruger », un biais cognitif où les individus surestiment leurs compétences. En matière de cybersécurité, cet excès de confiance peut être particulièrement risqué, car il conduit à une vulnérabilité accrue face à des menaces de plus en plus complexes, comme celles rendues possibles par les plateformes de « fraud-as-a-service ».

Le « phishing » par e-mail et le « vishing (phishing vocal) » demeurent les principales méthodes utilisées par les cybercriminels. Ces derniers exploitent également les avancées technologiques, telles que l’intelligence artificielle, pour mener des attaques d’usurpation d’identité, d’extorsion et de vol de données.

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La divulgation des informations personnelles

Une tendance préoccupante émerge parmi les utilisateurs d’appareils intelligents en Afrique. C’est la facilité avec laquelle ils divulguent des informations personnelles. Le pourcentage de personnes « très peu susceptibles » de partager des données personnelles a chuté de 29 % en 2023 à 14 % en 2025. De plus, 14 % des participants sont à l’aise pour partager leurs informations personnelles, 8 % sont prêts à le faire en échange de réductions et 6 % le font à tout moment.

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Diminution de la prise de conscience en matière de sécurité

Le rapport montre également une légère baisse dans la compréhension des bonnes pratiques de cybersécurité. Le nombre de personnes qui connaissent l’importance des mots de passe forts est passé de 62 % en 2023 à 58 % en 2024. Cependant, la connaissance de l’authentification multifacteur est restée stable à 58 %. La préoccupation face à la cybercriminalité a, en revanche, considérablement augmenté, passant de 29 % en 2023 à 58 % en 2024.

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Lorsque les utilisateurs ont été interrogés sur leurs préoccupations concernant la cybercriminalité, près de la moitié (49 %) ont exprimé leur crainte de perdre de l’argent en raison de fraudes en ligne. D’autres préoccupations incluent le vol d’identité (26 %), la sécurité des enfants et de la famille (18 %), tandis que 7 % ne savent pas comment se protéger contre les cybercrimes.

Notre Afrik