Afrique: le capital privé recule de 11 % en 2024

Cette tendance est expliquée par divers facteurs, tels que les perturbations économiques mondiales, l’inflation continue et des taux d’intérêt élevés.

Le dernier rapport de l’Association africaine du capital privé (AVCA) montre un recul sur la dynamique des investissements en capital privé en Afrique. Il révèle que les investissements sur le continent ont diminué de 11 % depuis le début de l’année, poursuivant ainsi un déclin entamé en 2023. Cette tendance est attribuée à plusieurs facteurs, notamment les turbulences économiques mondiales, l’inflation persistante et des taux d’intérêt élevés. Selon le rapport, les investissements en capital privé en Afrique n’ont atteint que 1,9 milliard de dollars, au terme du troisième trimestre. Ce qui marque une chute de 53 % par rapport à la même période en 2023. Ce chiffre constitue le plus faible début d’année depuis cinq ans. Avec 287 opérations enregistrées depuis janvier, le nombre total de transactions a également diminué.

Les travailleurs de l’Afrique de l’Ouest

Pour la première fois en cinq ans, les opérations de moins de 50 millions de dollars ont représenté la majorité des transactions, soit 66 % du total. En revanche, les grosses transactions ont presque disparu, aucune opération de plus de 250 millions de dollars n’a été réalisée, tandis que les deals dans la tranche des 50 à 99 millions de dollars ont chuté de 92 %. Selon l’AVCA, cette évolution témoigne d’une réticence croissante des investisseurs à prendre des risques élevés dans un contexte économique incertain.

Le capital-risque, un secteur en difficulté

Sur le continent, le secteur du capital-risque, moteur de l’innovation, fait face à des défis similaires. Bien qu’il demeure un acteur majeur dans l’écosystème d’investissement et représente 62 % du nombre de transactions et 52 % de leur valeur, il n’échappe pas à la tendance baissière.

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Le nombre de transactions a baissé de 21 %, et la valeur des investissements a chuté de près de moitié (-49 %) par rapport à 2023.

Une baisse en valeur dans le Capital investissement 

Le secteur du capital investissement lui aussi présente une situation paradoxale. Bien que le nombre de transactions ait augmenté de 28 % par rapport à l’année précédente, soutenu par des opérations de rachat et des levées de fonds pour des projets de croissance, la valeur totale des investissements a reculé de 66 %, s’établissant à seulement 400 millions de dollars. Les transactions de petite taille (moins de 10 millions de dollars) ont montré une certaine résistance, avec un montant total en hausse de 35 à 55 millions de dollars depuis janvier.

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Contrairement aux autres classes d’actifs, la dette privée a attiré un nombre croissant d’investisseurs et enregistre une hausse de 14 % de la valeur des transactions. Cette tendance s’explique par la recherche de placements plus stables et flexibles, adaptés à un contexte économique volatil. Les sociétés de prêt en Afrique, particulièrement touchées par les contraintes de liquidité, voient dans la dette privée une alternative de financement stratégique pour maintenir leurs activités.

Notre Afrik