Mauritanie : le parti islamiste Tewassoul pour la première fois à la présidentielle

Le candidat de l’opposition Hamadi Ould Sid’ El Moctar va représenter cette formation au scrutin du 29 juin 2024.

Le parti islamiste Tewassoul, parti d’opposition en Mauritanie, a annoncé jeudi 2 mai, la candidature de son leader à l’élection présidentielle du 29 juin prochain. Une première pour cette formation politique. Hamadi Ould Sid’ El Moctar, président du Rassemblement national pour la réforme et le développement connu sous le nom Tewassoul, est dont celui qui va représenter ce parti légalisé en 2007. Tewassoul a expliqué dans un communiqué avoir décidé de présenter un candidat au terme d’un long débat qui a conclu à la nécessité d’un changement de la situation déplorable dans laquelle le régime a plongé le pays. « Le citoyen mauritanien rêve de ce changement et compte sur l’engagement et le dynamisme de nos militants et toutes les forces de l’opposition pour voter contre le candidat au pouvoir pour y parvenir », ont ajouté les auteurs du texte.

Devenu le premier parti d’opposition au Parlement mauritanien avec 11 députés (sur 176), Tewassoul avait boycotté l’élection présidentielle de 2014 et soutenu un candidat hors de ses rangs à l’élection de 2019. Seulement, le grand favori du scrutin de juin est le président élu en 2019. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, puisqu’il s’agit de lui, a ainsi annoncé le 24 avril sa candidature pour un deuxième mandat à la tête de ce pays réputé être un pôle de stabilité dans une région en proie à la propagation jihadiste. En fait, le pays n’a plus connu d’attaque depuis 2011.

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Au total, une dizaine d’autres prétendants sont en lice pour la magistrature suprême en Mauritanie parmi lesquels Biram Ould Dah Ould Abeid, militant pour les droits humains, arrivé deuxième à la présidentielle de 2019. La campagne électorale débutera officiellement le vendredi 14 juin à minuit et se terminera le jeudi 27 juin à minuit.

La Mauritanie, vaste pays charnière entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne d’environ 4,7 millions d’habitants, a connu une succession de coups d’État de 1978 à 2008, avant que l’élection de 2019 ne marque la première transition entre deux présidents élus.

Notre Afrik avec l’AFP