Togo : l’ex-ministre des Armées interpellée à son domicile

Togo : l’ex-ministre des Armées interpellée à son domicile

Selon les autorités policières, Marguerite Gnakadè est poursuivie pour des faits liés, entre autres, à des déclarations publiques appelant les militaires à la rébellion.

Marguerite Gnakadè, ancienne ministre togolaise des Armées (2020–2022) et proche par alliance du président Faure Gnassingbé, a été arrêtée à son domicile mercredi 17 septembre, selon une source policière. L’information a été relayée par des médias locaux. Connue pour sa prise de position de plus en plus critique envers le régime en place, elle avait récemment appelé à la démission du chef de l’État et encouragé la population à œuvrer pour un changement politique profond.

D’après les autorités policières, Marguerite Gnakadè est poursuivie pour des faits « sérieux », en lien notamment avec des déclarations publiques appelant les militaires à se rebeller. Une source sécuritaire a indiqué qu’elle est actuellement interrogée par les services compétents, selon le site Republic of Togo.

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Depuis plusieurs mois, l’ex-ministre s’était exprimée dans des tribunes virulentes, dénonçant la gestion du pays par Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005. Elle estimait qu’un départ du président était nécessaire pour engager une transition inclusive et pacifique.

Réactions de l’opposition et de la société civile

Le mouvement « Touche pas à ma Constitution », qui rassemble des partis d’opposition et des organisations citoyennes, a fermement condamné cette arrestation. Dans un communiqué, le mouvement a dénoncé une opération musclée menée sans mandat, avec l’intervention de forces de sécurité cagoulées. Pour ce collectif, cette interpellation illustre une volonté du pouvoir de réduire au silence les voix critiques.

Lire : Togo : Marguerite Gnakadè plaide pour un changement de leadership

Le 30 août, Marguerite Gnakadè avait brièvement rejoint une manifestation relayée sur les réseaux sociaux, organisée par des activistes et créateurs de contenu. Sa marche dans son quartier avait été rapidement interrompue par les forces de l’ordre.

Notre Afrik avec AFP

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