Après plus de sept mois passés entre les mains d’un groupe armé opérant en Casamance, un militaire sénégalais porté disparu depuis avril dernier a été libéré mardi, selon un communiqué officiel des Forces armées sénégalaises.
L’armée a indiqué que le soldat, désormais sain et sauf, a été remis au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avant d’être conduit à Dakar pour des examens médicaux. Disparu dans la nuit du 13 avril lors d’une opération militaire dans le département de Bignona, ce soldat faisait partie d’une unité chargée de sécuriser la zone après plusieurs attaques menées contre des civils par des hommes armés. L’opération, qui s’inscrivait dans le cadre de la lutte contre la rébellion indépendantiste active dans la région depuis 1982, avait déjà coûté la blessure d’un autre militaire.
Selon la Direction des relations publiques des armées (Dirpa), cette libération résulte de longs mois de médiation impliquant plusieurs acteurs locaux et humanitaires.

Une région marquée par des décennies de conflit
La Casamance, séparée du reste du pays par la Gambie, est le théâtre d’un des plus anciens conflits d’Afrique. Né après la répression d’une manifestation du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) en 1982, le mouvement armé a longtemps réclamé l’indépendance de cette région fertile du sud du Sénégal.
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Malgré de nombreux cessez-le-feu et accords de paix, les tensions ont persisté, freinant le développement local et provoquant le déplacement de milliers d’habitants. Ces dernières années, les autorités sénégalaises ont intensifié les opérations de pacification et œuvré à la réinstallation des populations déplacées.
En février dernier, un nouvel accord de paix a été signé à Bissau entre les autorités sénégalaises et les représentants du MFDC, marquant une étape importante vers la fin définitive du conflit.
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La libération du soldat intervient donc dans un contexte d’espoir renouvelé pour la paix en Casamance, symbole des efforts constants du Sénégal pour tourner la page de quatre décennies de crise.
Notre Afrik avec AFP







