Sénégal: 24 personnes interpellées après les violences électorales à Tambacounda

La gendarmerie sénégalaise a arrêté 24 personnes et saisi des armes après la mort lundi de partisans du parti au pouvoir dans des heurts avec ceux de l’opposition, alors que la campagne pour l’élection présidentielle du 24 février 2019 bat son plein.Parmi les personnes arrêtées, une vingtaine est des partisans d’Issa Sall, a indiqué Moustapha Sarr, un responsable du PUR, à la suite des heurts qui ont eu lieu à Tambacounda, à 420 km à l’est de Dakar.

Il s’agit notamment de membres du service d’ordre du candidat, a dit le procureur de Tambacounda, Demba Traoré, à la Radio Futurs Médias (RFM, privée), en précisant que des armes, dont des couteaux et des gourdins, avaient été saisies par la gendarmerie sur des membres du PUR.
On déplore donc des morts, mais aussi plusieurs blessés, dont des journalistes. Selon l’Association des éditeurs et professionnels de la presse (APPEL), huit d’entre eux – qui suivaient le cortège du PUR – ont été blessés en raison de ces violences.

À la suite de ces violences, différents responsables politiques et de la société civile ont appelé au calme.

C’est le cas du chef de l’Etat, Macky Sall, le candidat de la Coalition Benno. «J’ai appris avec tristesse la mort d’un militant de Benno, sauvagement assassiné. Ce n’est pas acceptable, mais je vous demande de ne pas céder à la provocation. Mais ce n’est pas acceptable. Il faut qu’ils sachent que force restera à la loi. La campagne ne peut pas être le prétexte pour la violence», a déclaré le Président Sall.

Après avoir présenté ses condoléances, il a invité les leaders à lancer le même appel à leurs militants.

Macky Sall, le président sortant, affronte quatre candidats lors de cette élection : Idrissa Seck (ancien Premier ministre, soutenu par Khalifa Sall, l’ancien maire de Dakar incarcéré depuis 2017), Madické Niang (ex-ministre), Issa Sall (député) et Ousmane Sonko (député).